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C'est mon gâteau - Balfour D. Viviann

Leortis Fulmine
Leortis Fulmine
Niveau : 16
Jeu 10 Mai - 23:00
Leortis Fulmine

« Un millefeuille ?
- Pas "un" millefeuille, petit. "Le" millefeuille. La meilleure pâtisserie sur laquelle tu mettras jamais la main. Tu ferais bien de te dépêcher si ça te botte ! »

Il fallait être honnête, ce marin qui s’était arrêté au milieu du déchargement de la cargaison du navire marchand sur lequel il travaillait savait exactement quels mots employer pour piquer la curiosité de Leortis Fulmine. Après avoir rejoint West Blue, quelques jours plutôt, il faisait sa première escale au port de Vernia, attachant avec un peu de peine les amarres du petit bateau de pêche que lui avait cédé le vieil homme qui avait achevé son éducation. Fort de ses petites connaissances en termes de navigation, il avait vogué sans trop de peine sur les flots calmes de la mer, mais il lui semblait évident qu’il ne pourrait pas se lier à l’assaut de la légendaire Grand Line sans un équipage loyal et compétent ; c’était pourquoi, avant de mettre les voiles vers le titre de Roi des Pirates, il lui fallait recruter quelques compagnons dignes de confiance.

En écoutant les conversations des marins qui peuplaient le port de l’île, il avait appris une bonne partie de ce qu’il y avait à savoir sur elle – beaucoup de marchands, mais surtout beaucoup de riches. Assez peu de criminalité, ce qui ne l’arrangeait pas foncièrement, mais pas mal de juteux butin s’il savait garder la main légère et le pied rapide. Un petit sourire sarcastique se dessinant dans sa joue gauche, Leortis se fit la remarque que la "rapidité" ne devrait pas lui poser trop de problèmes, dans cette histoire. Paradoxalement, cependant, ce qui l’avait le plus intéressé dans les histoires de marins, c’était la dernière. Celle d’un pâtisser qui avait ouvert récemment en ville, et qui se faisait déjà connaître pour sa spécialité, un millefeuille. Prétendument, le meilleur millefeuille de West Blue, et peut-être d’au-delà. Mais surtout, il ne la vendait que le dimanche matin, et c’était depuis quelques semaines une mêlée hebdomadaire pour mettre la main sur ce trésor de pâte et de crème, affublé d’un voile de sucre glacé. Beaucoup tentaient déjà de connaître le secret de l’artisan – de l’artiste ? – sans succès aucun.

L’estomac de Leortis étant doté d’une bien meilleure capacité d’écoute que son cerveau, il s’était immédiatement rué vers l’échoppe dont on lui avait parlé, ne pouvant qu’espérer qu’il resterait encore de cette richesse incommensurable pour qu’il puisse refermer ses dents dessus.

« Chez Abel O’Strava… Ouaip, c’est ici. »

Il n’avait pas exactement besoin du nom de l’enseigne pour se repérer, cela dit ; une masse informe de gens s’était pressée contre les portes étroites, tentant de rentrer de force.

« … Bon, ce n’est pas exactement éthique, mais je suis un pirate, alors… » lâcha-t-il pour lui-même, bien hors de portée d’oreilles de tous les gens qui l’entouraient.

Relevant légèrement ses manches, il électrifia subtilement ses paumes – juste assez pour faire crisser les dents de quelqu’un sous la douleur, sans de séquelle trop importante – et se fraya un chemin à travers la foule, déposant discrètement ses mains contre les parties exposées de la peau de chaque personne se trouvant devant lui. Dès que sa malheureuse cible sursautait, cherchant la source de son mal, il profitait de sa petite taille pour se glisser sous son bras, passant devant lui, et s’en prenait à l’obstacle suivant. Après tout, quel genre de futur roi des pirates aurait-il fait, s’il avait laissé une foule l’empêcher de se saisir de ce qu’il voulait ?

Bientôt, le comptoir fut en vue, ne laissant qu’un seul adversaire devant lui – une masse de cheveux blonds, légèrement rosés dans la lumière artificielle de la boutique. La jeune femme n’était que partiellement devant lui, majoritairement sur la droite. Pour une raison qu’il ne s’expliquait pas, elle était à un pas de distance de tout le reste de la foule ; il n’avait pas le temps de se poser de questions sur quelle sorcellerie elle pouvait bien employer pour éviter ainsi le compresseur à humains qu’était cette file d’attente. Constatant qu’elle n’avait pas encore atteint le comptoir, il accéléra, son épaule heurtant la sienne au passage, et la dépassa prestement. N’y pensant pas longtemps, il plaça immédiatement ses mains sur le comptoir, ses yeux brillants se posant naturellement sur le grand plateau décoré du petit panneau "millefeuilles maisons". Il constata d’ailleurs, avec une joie mesquine, qu’il n’en restait plus qu’un.

« Bonjour ! Je vais vous prendre le DERNIER millefeuille maison, s’il vous plait ! »
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Suiten D. Minazuki
Suiten D. Minazuki
Lieutenant
Niveau : 18
Sam 12 Mai - 4:49
Suiten D. Minazuki
Dimanche. La plus belle journée de la semaine ! Ma préférée, en tout cas, puisque c’est celle où j’avais le plus souvent le droit de faire la grasse matinée, enfermée dans ma chambre avec les rideaux tirés. Enfin, ça, c’était avant. Depuis quelques semaines, j’avais pris l’habitude de me lever tôt, dans l’espoir d’aller manger ma pâtisserie préférée. Bon, d’accord, je sais ce que vous vous dites. Viviann elle arrive à se lever tôt ? Eh bien vous saurez que je suis en retard chaque dimanche matin ! Avouez que ça vous en bouche un coin. D’ailleurs, celui-ci n’était pas différent des autres. Je m’étais levée trop tard, en panique, et avait écarté ma longue chevelure de mon visage pour mieux tenter de quitter le lit. Bien sûr, je m’étais empêtrée la jambe dans ma couverture, un mélange de draperies et d’oreillers pêle-mêles qui semblaient plus difficiles à quitter que des guimauves fondues avec des grains de blé. Deux trois pirouettes plus tard, après m’être cogné la tête sur le coin d’un de mes meubles, j’avais finalement réussi à gagner la salle d’eau pour faire un brin de toilette et me préparer à quitter la maison en grande pompe.

« La maîtresse de ces lieux va quitter la maison !! » Criais-je à la seule plante verte de la maison, la seule entité vivante qui ne soit pas déjà absente. J’avais, bien sûr, enfilé une jolie robe noire, avec des dentelles. À cela s’ajoutaient mes hautes bottes et, évidemment, mes volumineuses couettes placées de part et d’autre de ma tête. C’est d’un pas confiant que je parcouru le chemin me séparant du commerce de monsieur O’Strava. Sur place, la file avait déjà commencé à se remplir et c’est avec ennui que je me mordillai l’ongle du pouce droit. Valait mieux me dépêcher et, surtout, réfléchir à une façon de me débarrasser de quelques trouble-fêtes. Certes, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus honnête, mais voyez les choses comme ceci : l’amour, c’est de partager la dernière pâtisserie. Et il se trouve que tous ces gens étaient de parfaits inconnus pour qui je n’éprouvais absolument rien, donc à partir de là…

« Keuf keuf keuf ! Oh, j’ai mal ! Oh, je souffre ! Si seulement je pouvais avoir une pâtisserie !! Oh moi ! Oh vie ! Oh millefeuille ! » Avais-je déclamé, une main sur le cœur et l’autre tendue vers les cieux alors que je rejoignais la file. Autour de moi, les regards curieux, et un peu inquiets, s’interrogeaient. Mais, bien sûr, je n’étais pas la seule habituée des lieux. « C’est la fille Balfour. Toutes les semaines elle trouve une nouvelle excuse. Vaut mieux la laisser passer, sinon elle va nous harceler sans relâche. » Et c’est donc comme ça que j’avais réussi à avancer de quelques places. Toussotant et crachotant tout en pleurant l’injustice de ce monde. Bien sûr, je m’étais arrêtée environ à la moitié de la file, satisfaite. Ne restait plus qu’à remercier les âmes généreuses qui avaient bien voulu me céder le passage et à attendre mon tour, qui viendrait assez rapidement.

Rester longtemps sur place sans bouger n’était guère agréable, surtout pour une fille qui portait des talons, mais c’était un mal nécessaire. Je souffrais pour mes péchés, ma gourmandise qui m’avait conduite à faire croire à autrui que j’étais en phase terminale. Bon, j’ignorais s’ils y avaient vraiment cru ou pas, mais pour ma défense je suis une très bonne actrice ! Toujours est-il que, après un moment interminable, il ne restait finalement plus personne entre moi et le comptoir. Je pouvais le voir d’ici, mon millefeuille. Les poings sur les hanches, jambes écartées, je savourais l’instant, ma victoire, le goût parfait qui allait bientôt ravir mon palais. Enfin, ça c’était sans compter sur un élément perturbateur aux cheveux de neige.

C’est sans la moindre honte qu’il me donna un coup d’épaule avant de se jeter sur le comptoir, telle la petite crapule qu’il était, avant d’annoncer haut et fort qu’il allait prendre le DERNIER millefeuille. LE MIEN !! Ma bouche était grande ouverte, mon visage livide et mes mains crispées tendues devant moi alors que je me sentais comme frappée par une foudre imaginaire, qui était là pour l’effet dramatique de la mise en scène que je tente d’installer dans ma narration. Hors de question que je le laisse voler ce qui me revenait de droit !

« Une petite minute ! Comment oses-tu dépasser tous ces gens qui font honnêtement la file depuis tout à l’heure ?! » Notez ici que je ne me suis pas inclus là-dedans, prouvant une bonne fois pour toute que je ne suis pas une menteuse. « Et en plus je souffre d’une maladie très rare et incurable autrement que par les millefeuilles ! » Bon, c’était sans doute plus une maladie mentale qu’une vraie maladie au sens classique, et surtout physique, du terme, mais en soit… « Tu te crois tout permis juste parce que t’es un mec bizarre toi aussi c’est ça ?! Saches que ça ne m’impressionne pas du tout ! Des gens comme toi je les tabasse pour le petit-déjeuner, parce que ça m’ouvre l’appétit pour manger MON MILLEFEUILLE QUI EST AUSSI LE DERNIER !!! » S’il croyait qu’il aurait la vie facile, il s’était mis les deux doigts dans le nez. Pire, deux dans chaque narine !
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Leortis Fulmine
Leortis Fulmine
Niveau : 16
Jeu 17 Mai - 0:02
Leortis Fulmine

L’élégant glaçage du gâteau aux couches multiples se reflétait déjà dans les yeux remplis de gourmandise et d’avidité de Leortis quand une voix de harpie l’arracha à sa contemplation. Se retournant un instant, il écouta respectueusement la tirade enragée de la jeune femme. Ses sourcils arqués, un léger sourire incrédule figé sur le visage, le jeune Fulmine se retenait de rire face à l’excès qu’atteignait la pauvre victime qu’il avait dépassée. Certes, si ces pâtisseries étaient aussi bonnes qu’on le disait, cela pouvait se comprendre… Mais comment pouvait-il le savoir, à moins de s’en remettre à ses plus bas instincts et de s’autoriser à abuser de l’honnêteté de cette file de badauds ?

« Dépasser les gens qui font honnêtement la queue ? Eh bien… » Une idée machiavélique se dessinant dans son esprit, Leortis se décida à faire durer la conversation, déjà bien trop fier de ce qui allait se passer. Tout en laissant sa voix traîner, forçant l’assemblée à attendre ses mots, il porta la main gauche à son oreille, agitant doucement son petit doigt dans celle-ci, comme pour en retirer la cérumen, l’air ennuyé sur la face. « Je ne comprend pas, j’ai juste vue une porte ouverte et je suis entré, moi… Et puis bon, tout le monde parle jusqu’au port de ce millefeuille, alors je suppose que je n’ai pas fait attention à si je dépassais deux-trois personnes par mégarde… »

Il avait beaucoup trop de peine à retenir le sourire espiègle qui se manifestait de temps à autres au creux de ses joues pour ne pas être absolument grillé par quiconque prenait la peine d’observer son visage. Il se payait allègrement la tête de ces gens qui le regardaient, qui l’écoutaient, et il ne perdait même pas de temps à le cacher. Extrayant son doigt de son oreille, il essuya nonchalamment celui-ci sur son pantalon, avant d’appuyer ses deux mains sur le comptoir, s’asseyant celui-ci. Le plateau des millefeuilles n’était plus très loin de lui maintenant, dissimulé derrière la vitrine qui faisait tout le pourtour du meuble de bois, à l’exception de l’endroit où le pâtissier avait pour habitude d’encaisser l’argent de ses clients. Les vitrines, bien que penchées vers l’arrière, n’englobaient pas les pâtisseries, elles n’offraient qu’une protection frontale aux délices sucrés. Autrement dit, il n’y avait plus aucune barrière entre Leortis et sa cible, mais il continuait de dire absolument n’importe quoi, de s’inventer des fausses excuses d’enfant distrait pour que personne ne s’en rende compte avant qu’il ne soit trop tard.

« Et accessoirement… » Son sourire trônait désormais sur sa tête, creusant triomphalement ses joues en puériles fossettes. « Avez-vous déjà entendu parler d’un pirate qui faisait la queue comme tout le monde ? » Littéralement rapide comme l’éclair, sa main se saisit du dernier millefeuille et il se dressa debout sur le comptoir, le trésor brandi dans sa main droite, touchant presque le plafond de l’établissement. « MON NOM EST LEORTIS FULMINE ! » s’exclamait l’enfant aux cheveux de neiges, se retenant à grand peine d’éclater de rire. « JE SUIS LE PROCHAIN ROI DES PIRATES, ET CE MILLEEUILLE EST LE PREMIER D’UN MILLION… NON, D’UN MILLIARD DE BUTINS ! »

Fixant ses yeux dans ceux de la folle qui l’avait agressé, il amena la pâtisserie jusqu’à ses dents, et y croqua, emplissant sa bouche de pâte feuilletée et de crème pâtissière. Il faillit tomber à la renverse tant les rumeurs étaient justifiées – c’était comme si, d’un seul coup, il se retrouvait à naviguer sur un océan de crème sur un radeau de pâte. Il eut l’impression que tout ses vêtements se déchiraient de son corps, laissant sa peau nue être assaillie par des étoiles de saveurs et, les joues rougissantes, il ne put retenir une exclamation de pur délice. On lui avait dit que ce gâteau était bon ; c’était un mensonge, il était bien au-delà de ça. C’était une révolution dans l’art de la pâtisserie. L’homme derrière ce miracle n’était pas un artisan, c’était un authentique pirate, un intrépide marin qui avait navigué sur les mers des dieux et leur avait dérobé les secrets du véritable délice. Pendant un instant, il eut la sensation qu’il ne pourrait plus jamais apprécier un dessert, mais une mastication plus tard c’était déjà oublié – l’instant était bien plus grand.

La bouche encore pleine, son cerveau ayant du mal à accepter le tourbillon de saveurs dans lequel il était entraîné, il prit cependant le temps de retourner son regard vers la jeune femme qui avait hurlé… Et il lui fit un long et appuyé clin d’œil.
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Suiten D. Minazuki
Suiten D. Minazuki
Lieutenant
Niveau : 18
Mer 23 Mai - 22:23
Suiten D. Minazuki
Comme il fallait s’y attendre, le petit Nabot aux cheveux blancs se fichait pas mal de ces pauvres et honnêtes gens qui avaient fait la file, a.k.a. tous ceux qui n’étaient pas moi. Point sur la hanche, adoptant une pose de high fashion je le jugeais avec un œil mauvais. Bon, et parce que j’aime bien juger les gens, mais là c’était pire que d’habitude. J’avais bien envie de l’attraper par l’oreille, de le tirer à l’extérieur et d’aller lui faire sa fête, là où je ne dérangeais pas les autres clients, mais ça offrirait la possibilité à autrui de faire l’acquisition de mon millefeuille et ça, c’était un sacrifice que je n’étais pas prête à faire. Ou l’étais-je ?

J’entendis, provenant de derrière moi, la petite voix aigüe, nasillarde et tout bonnement agressante d’un enfant. Croisant cette fois-ci les bras, je lui jetai un regard ennuyé par-dessus mon épaule, n’ayant pas que cela à faire après tout. Néanmoins, cette rapide inspection me fit prendre conscience de l’était du reste de la boutique. Les gens, découragés, avaient commencé à se disperser, n’étant pas très intéressés par le dénouement de la scène. Ils avaient déjà compris l’évidence : il n’y aurait pas de millefeuille pour eux. Dans le tas, néanmoins, un petit garçon semblait moins enclin que les autres à rebrousser chemin en baissant les bras. Ses grands yeux humides, il tirait sur la jupe de sa mère en essayant de la convaincre de rester avec lui. La pauvre femme essayait de le raisonner, de lui dire qu’ils iraient manger une autre pâtisserie ailleurs ou qu’il pourrait toujours commander autre chose. Mais rien à faire. L’enfant voulait le millefeuille lui aussi et, pour le coup, mon envie de le manger venait de chuter drastiquement. N’ayant pas suivit les progrès du nabot, c’est sans trop savoir ce qui m’attendait que je me retournai vers lui en tentant de prendre la parole.

« Écoute, et si l’on… » Trop tard. Ne me laissant pas le temps de terminer, il annonçait fièrement son statut de pirate à qui voulait bien l’entendre, soit pas grand monde puisque la majorité de la foule se pressait déjà vers la sortie en maugréant. Inutile de dire que mon regard se fit sombre, très sombre, et que j’en restai totalement choquée. Pire, il osait me faire un clin d’œil, insultant au possible. Tss. Si quelqu’un avait besoin d’une raison pour savoir pourquoi je détestais les pirates, celle-ci était aussi bonne que n’importe laquelle. Aucun respect pour les autres, préférant voler et tout garder pour soi plutôt que de savoir quand s’avouer vaincu et faire preuve de noblesse d’âme. Ça y était, il avait fini de me mettre en rogne.

« NON MAIS OH, LE RESPECT IL EST MORT OU QUOI ?! T’AS INTÉRÊT À DÉGUERPIR D’ICI AVANT QUE JE T’ASSASINE ET QUE J’AILLE DÉPOSER TON CADAVRE DEVANT LES BUREAUX DE LA MARINE !! DÉGAGE ! » Dis-je en m’armant d’une chaise que je brandis au-dessus de moi, avant de maladroitement me cogner la tête avec celle-ci. Pour le côté menaçant on repassera, j’en conviens, mais je ne faisais que ce qui me semblait juste : mettre ce petit nabot aux cheveux blancs à la porte. Après cela, j’allais avoir d’autres trucs plus importants à faire. Par exemple : je me tournai vers le jeune garçon qui me regardait avec de grands yeux, à la fois effrayé par mon agressivité et totalement envoûté par mon charisme de haut niveau.

« Ne t’inquiète pas, petit, on va t’en faire manger des millefeuilles. » Sur ce, je me retournai vers le pâtissier qui semblait ne pas comprendre comment il avait pu perdre le contrôle de son établissement aussi vite. Je n’avais toutefois que faire de ses états d’âme, m’approchant du comptoir avec sourire et détermination. Je ne savais rien faire de mes dix doigts et j’allais fort probablement mettre le feu à sa cuisine, mais ça ne m’empêcherait pas d’essayer ! « Prépare ton matos, j’arrive en cuisine ! On va faire une autre fournée de mille-feuilles, juste pour moi et pour le gamin, mais surtout pour le gamin ! S’il te manque des ingrédients tu me le dis, je vais me trouver un sous-fifre et l’envoyer en acheter ! Ça te va, gamin ? » Et, bien sûr, l’enfant me gratifia d’un immense sourire avant de tenter de lui-même enjamber le comptoir. « Hehe, on dirait que tu ne veux pas que les manger, mais aussi mettre la main à la pâte. C’est bien, ils seront encore meilleurs ! » Et, déjà, j’avais oublié le nabot blanc. Je n’avais pas de temps à perdre avec des gugusses dans son genre et, surtout, je ne me laisserais pas abattre aussi facilement.
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